Conte lu à l'AG des Rias 2016 par Marie Julien
Trois Pommes. (Version du 15 février)
C’était une fois … Dans la Maison d’un
Village d’une Plaine ... Un p’tit Bonhomme. Il était petit. Il n’arrivait pas à
grandir. A l’école on l’appelait : Trois Pommes.
Ses parents faisaient du mieux
qu’ils pouvaient pour s’occuper de lui. Mais ils n’étaient pas souvent là. Après
l’école, il devait allumer le feu, faire à manger et … faire ses devoirs ?
Le soir de l’histoire il était
devant la cuisinière à faire propre pour le papier et le p’tit bois, … quand il
a senti une présence. Comme si on le regardait … vers le bas du mur. Il a tourné
doucement la tête … et a vu … un Rat … aux yeux … rouges … comme la braise. Le rat le fixait. Et comme le
p’tit n’avait pas l’air mauvais, hop hop hop, … il a grimpé la caisse à bois et
lui a dit : « Ma femme est malade. Mon méd’cin dit qu’il faut de la
cendre pour la guérir. Mais moi je s’sais pas c’est quoi. ». «De la
cendre ? Mais c’est pas compliqué. C’est c’qui reste après le feu. J’en ai
plein. J’peux t’en donner ». Il lui prépare un sachou de cendres bien
propres. Et le rat repart !
Une semaine après, p’tit bonhomme se
chauffait près de son feu … qui prenait bien, … quand … il a ressenti … la
présence … du rat … vers le mur en bas. C’est lui ! Hop Hop Hop. Il a grimpé
la caisse de bois. « Merci. Ma femme est guérie. Qu’est-ce tu veux en
échange ? ». « En échange ? Oh moi ! Tout c’que j’veux
… c’est grandir ». « Alors suis-moi ». P’tit bonhomme, dit … Trois
Pommes, a suivi le rat, dans un trou du mur. Oh la la … c’est gras, acide, c’est
tout raté et … « Aaaaaaaaaaaaah Bim Bam Boum. Pouffff ». Il atterri …
dans une sorte de …. Forêt vierge. Sur du sable. Sombre. Y’a des bruits profonds.
Des odeurs de terre de pluie. Y’a comme une sorte de clairière. Mais pour y aller
… faut passer une sorte de tourbière. Y’a
des bulles. Des racines. Des herbes qui collent. Pour y aller … faut passer des
hautes herbes. Y’a des piquoux. C’est quoi ces fils là qui se collent. Roaaaaaa
Roaaaaaa * Ohhhh ! Qu’il est beau … Le grand Arbre. … « Qu’est-ce que
tu veux ? » « J’voudrais grandir ». « Monte sur moi.
Rentre par ma bouche et … laisse-toi glisser jusqu’à une Clairière. Là tu
prends une Racine et tu têtes. Après tu sortiras. C’est compris ? ». Il
rentre par la bouche, se laisse glisser jusqu’à une clairière, prend une racine
et tète. [tttttttt…] « Ça y est ? » … « Encore un
peu » … [tttttttt…] … Il retète. Puis … remonte le tronc … et sort. … * Là
… la Forêt … C’est pas comme avant. On dirait qu’il a moins peur d’avancer. Il remercie
… le … Roi … et remonte à la surface.
Oh ! Une nouvelle porte. C’est comme
un Océan, un Ciel, un Volcan … à traverser. C’est comme un masque à poser. Et
là-haut … Autour de lui, les grains de lumières, les gouttes d’eau, les rochers,
les feuilles, … on dirait … des Châteaux. Les bêtes … à écailles, à nageoires rayonnées, à trous triangulaires, à plumes, à
poils, aux mâchoires à grandes ouvertures, à carapaces, à quatre doigts. Les bêtes
aux squelettes externes et aux pattes articulées. Les bêtes aux coquilles. Les bêtes formées d’anneaux ou munies de
harpons urticants. … On dirait … des Héros. Il a grandi. Même que les filles,
à l’école, le regarde gentiment maintenant. Et on raconte, au Village, dans la
Plaine, … qu’il a épousé, … la plus grenouille, celle qu’on app’lait Reinette.
Même que lui … on l’a app’lé … Pomme.
Trois Pommes. (Version du 13 février)
C’est une fois. … Une Plaine. Un
Village. Une Maison. Dans la Maison : un p’tit Bonhomme. Il est petit. Il
n’arrive pas à grandir. A l’école on l’appelle : Trois Pommes.
Ses parents font du mieux qu’ils
peuvent pour s’occuper de lui. Mais ils ne sont pas souvent là. Toujours après
l’école, il doit allumer le feu, faire à manger et … faire les devoirs ?
Le soir de l’histoire il est devant
la cuisinière à faire propre pour le papier et le p’tit bois, … quand il sent
une présence. Comme si on le regardait … vers le bas du mur. Il tourne la tête
doucement … et voit … un Rat … aux yeux … rouges … comme la braise. Le rat le fixe. Et comme le
p’tit n’a pas l’air mauvais, hop hop hop, … il grimpe la caisse à bois et lui
dit : « Ma femme est malade. Mon méd’cin dit qu’il lui faut de la
cendre pour guérir. Mais moi je s’sais pas c’est quoi. ». «De la
cendre ? Mais c’est pas compliqué. C’est c’qui reste après le feu. J’en ai
plein. J’peux t’en donner ». Il lui prépare un sachou de cendres bien
propres. « Grand merci ». Et le rat repart !
Une semaine après, p’tit bonhomme se
chauffe près de son feu qui prend bien, … quand … il ressent … la présence … du
rat … vers le mur en bas. C’est lui ! Hop Hop Hop. Il grimpe la caisse de
bois. « Grand merci. Ma femme est guérie. Qu’est-ce tu veux en
échange ? ». « En échange ? Oh moi tout c’que j’veux …
c’est grandir ». « Alors suis-moi ». P’tit bonhomme, dit … Trois
Pommes, suit le rat, dans un trou du mur. Oh la la … c’est gras, acide, ça pu,
c’est tout raté et … « Aaaaaaaaaaaaah Bim Bam Boum. Pouffff ». Il
atterri … dans une sorte de …. Forêt vierge. Sur du sable. Il fait sombre. Y’a
des bruits étranges. Des odeurs de terre de pluie. De l’humidité tiède. Et y’a
comme une sorte de clairière. Mais pour y arriver faut passer une sorte de
tourbière. Oh la la … c’est spongieux, ça fait des bulles. Y’a des sortes de
racines, des cailloux, des feuilles molles qui se collent. … Oh la la !
Y’a encore une sorte de lisière de hautes herbes à traverser. Des piquoux à
pousser et c’est quoi ces fils là qui se collent … y’en a plein. Bien regarder
aux pieds. Ne pas marcher sur (…)… Ah ! … Qui s’envole là ? Ohhhh
Qu’il est beau … Le grand Arbre de la clairière. … « Qu’est-ce que tu
veux ? » « J’voudrais grandir ». « Monte sur moi.
Rentre par ma bouche et … laisse-toi glisser jusqu’à une clairière. Là tu
prends une racine et tu têtes. Après tu sortiras. C’est compris ? » « Oui
Monsieur le Roi ». Il rentre par la bouche, se laisse glisser jusqu’à une
clairière, prend une racine et tète. [tttttttt…] « Ça y est ? »
« Encore un peu » [tttttttt…] Il retète puis … remonte le tronc … et
sort. … * Là … l’Arbre, la clairière, … c’est pas comme avant. On dirait qu’il
a moins peur d’avancer dans la forêt. Il remercie le Roi et remonte à la
surface. Oh ! Un chemin nouveau. C’est comme un Océan, un Ciel, un Volcan
… à traverser. C’est comme un masque à poser. Et là-haut … c’est pas comme
avant. Autour de lui, les grains de lumières, les gouttes d’eau, les rochers,
les feuilles, … on dirait … des Châteaux. Les bêtes à écailles, à nageoires
rayonnées, à trous triangulaires, à plumes, à poils, aux mâchoires à grandes
ouvertures, à carapaces, à quatre doigts. Les bêtes aux squelettes externes et
aux pattes articulées. Les bêtes aux coquilles.
Les bêtes formées d’anneaux ou munies de harpons urticants. … On dirait
… des Héros. Il a grandi. Même que les filles, à l’école, le regarde gentiment maintenant.
Et on raconte, au Village, dans la Plaine, … qu’il a épousé … la plus douce,
celle qu’on app’lait Reinette et que lui … on l’a appelé … Pomme.
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Une bien belle version dont la lecture syncopée appelée nous parle...
Bientôt un très beau texte sur sa découverte et lecture des Rias à travers l'
Pomme de reinette et pomme d'AG !
Un beau cadeau de Marie, offert à la planète et dont Marie attend
une traduction en patois occitan d'ici !